La technique de relaxation de base (que nous appellerons : « induction ») vous permettra d’expérimenter, sans attendre, les bienfaits de la détente. Son protocole doit vous devenir comme une seconde nature.
Plus qu’aucun autre, vous devrez connaître ce protocole « par cœur », car il ne peut être question, lorsque vous entreprenez une séance de relaxation, d’aller de temps à autres compulser le « mode d’emploi » pour vous remémorer la suite des opérations. Rien ne doit venir interrompre une séance ! Jamais !... C’est pourquoi il faut posséder parfaitement cette méthode de base, afin de la substituer, éventuellement, à des techniques plus complexes (qui vous seront indiqués plus loin), au cas où vous en auriez « perdu le fil », en cours d’application.
De toute manière, cette induction de base constitue le tout premier degré de l’apprentissage de la relaxation. Le résultat de la première séance ne sera, sans doute, pas colossal ; mais résultat il y aura, cependant !... Par la suite, séance après séance, l’état de relaxation s’approfondira notablement ; et certainement plus vite que vous ne l’auriez pensé. Toutefois, tant que vous ne saurez pas conduire cette séance du premier degré, vous n’obtiendrez aucun résultat avec celles des degrés plus avancés.
LES CONDITIONS PREALABLES
Lorsque vous serez devenu expert en la matière, vous pratiquer votre séance de relaxation en plein milieu d’une foule en délire. En attendant, mieux vaut la préparer avec minutie, et multiplier les conditions favorables. Ces conditions, quelles sont-elles ?
Le moment doit être choisi loin des repas, et à une heure où vous savez ne pas pouvoir être dérangé (veillez, de toute manière, à débrancher le téléphone, et couper toute autre source de distraction). Les meilleurs moments sont, en général, le soir et le matin ; mais c’est surtout affaire de convenance personnelle.
Le lieu sera, bien évidemment, isolé, calme, silencieux, à une bonne température (au moins 22 degrés), et vous y ferez, sinon l’obscurité, tout au moins la pénombre. Il est vrai qu’il est préférable de toujours pratiquer dans la même pièce, mais si ce n’est pas possible, cela ne constitue pas un inconvénient majeur. Vous pouvez m^me, si vous le désirez, installer dans cette pièce un faible éclairage bleu indirect.
Le lit (de préférence tête au nord) sur lequel vous vous étendrez (dans les cas de relaxation en position couchée) ne devra pas être trop mou, mais bien à plat. Evitez de vous étendre sur (ou sous) une couverture pleine de plis. En fait, évitez tout ce qui peut vous gêner ou même simplement attirer votre attention, durant la séance. Un oreiller peu épais (ou pas d’oreiller du tout) sera glissé sous la tête. (Il existe des oreillers, spéciaux pour la relaxation, qui maintiennent la nuque sans surélever la tête. C’est bien sûr, l’idéal).
La préparation corporelle ne doit pas être négligée non plus ; et les besoins psychologiques seront satisfaits avant chaque séance. On retirera les vêtements ou parures gênants (on ne garde, en tout cas, pas ses chaussures) ; enfin, on ne pratiquera jamais après avoir mangé et bu copieusement.
La position du corps, pendant la relaxation, sera allongée sur le dos, en évitant de croiser les pieds et les mains ; au contraire, ceux-ci seront plus ou moins à votre convenance ; le maître mot restant toujours d’être à l’aise. D’ailleurs, au cas où vous ayez des problèmes de dos ou de reins douloureux, et que la position jambes étendues vous devienne rapidement inconfortable, voire pénible : pliez tout simplement les jambes, en prenant appui sur les pieds. Dès le début de la séance et jusqu’à la fin (sauf indication contraire) vous garderez les yeux fermés, paupières parfaitement détendues. Votre respiration sera profonde et serein